samedi 27 mai 2017

L'ombre d'un doute

Hommage au texte « Sans l’ombre d’un doute. » de B.G, un « acermalien », chevalier servant des ombres des lunes.

« Donne l’absinthe à une femme, donne l’absinthe à une femme et tu verras comme elle t’aimera. »

Sa réussite scolaire, pour son père et sa mère, c’était une fierté indubitable ! Immigrés et survivants du pire, désirer un avenir pour elle, était admirable. 
Mais à l’adolescence, éducation, principes, valeurs, sombrent en intenable. Treize ans, la vie devant elle, sans l’ombre d’un doute, c’était très réfutable. Etait-elle réductible à ce faire-valoir, en satisfaisant une mise si honorable ? Alors pour une fois, elle ignora l’ombre pesante des directives parentales. 
Peut-on lui reprocher d’avoir osé, dans la pénombre, un risque qui fut fatal ? 
La fillette, à peine pubère, rêvait d’être enfin femme, est-ce condamnable ? 
Elle ne se méfia pas de ces garçons roublards, qui commirent l’irréparable. 
En lui faisant goûter un drôle de canada dry, on l’enivrait, c’est indéniable. Sourires et bravo pleuvaient, alors elle but et but, jusqu’au coma, inévitable. 
La mémoire de ce jour déloyal, resterait à jamais gravée, c’était probable. 
La suite décline une sombre série noire du trauma répété, est-ce croyable ? 
Dès lors, la jeune adulte confond les hommes et les breuvages imparables.
La quête d’amour s’ombre de l’imbuvable, pour être une femme désirable. Histoire banale, d’une proie facile, pour un abus initiatique, indéfendable. 
Alibi ou prétexte, dira-t-on, pour des substituts, devenus incontournables. Laissons au témoignage, le bénéfice d’un doute, à l’ombre d’un indécidable. 
De ce jour, elle crut à l’élixir, épanchant sa soif de reconnaissance insatiable. Dans l’ombre d’un doute, les penchants de cette femme restent discutables. 
Plus tard, elle en prit ombrage, voulant tuer en elle, des poisons délectables. 
Mais elle ne céda pas sur sa compréhension, pour des hommes vulnérables. Mauvaise augure de choix ombrageux, liés à un si lourd passif inoubliable ? 
La lutte est sans répit, pour repousser les ombres spectrales, inaltérables.
On dit que la victime se fait bourreau d’elle-même, est-ce si indubitable ? Laissons l’ombre d’un doute, quant à l’issue d’une telle fatalité, redoutable. 
Et qui sait au fond, de vie jusqu’à trépas, de quoi elle serait encore capable ? Peut-être percer l’ombre, au rythme des arpèges, d’une plume indomptable. 
La clarté de la lampe fait planer l’ombre d’un doute, sur l’écrit, déchiffrable.

Donne l’absinthe à une femme, donne lui ce breuvage, et tu sauras comme elle devient immaîtrisable.



Ci-dessus le dernier texte en date en guise de contribution à ces formidables rencontres d’auteurs de plumes.
Saluant cette belle initiative et remerciant toute l’équipe, qui nous arrache de l’ombre de nos amertumes…


Valérie Osganian - (groupe "forum des mots") - Paris.

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