lundi 1 mai 2017

Skippy

Voici mon texte concernant le sujet « OMBRE »
Amitiés... Claire


Arbre

Bois, branche

Caverne, cheveux, camp

Dédale

Echarde

Feuilles, froid, forêt

grotte, grimper

Hibou, hurler

I

Joie

K

Lever, lune

Motte, monter, main

Nuage, noir

Orage, ombre, ongles

Pierres, peau de bête

Q

Rat

Sortir, sombre

Terre, trou, torche

U

Voir

W

X

Yack

Zèbre



Skippy marchait dans le noir à travers la forêt ; sa torche s’était éteinte et il était loin du camp où il aurait pu la rallumer. Mais, il avait appris à s’orienter, en utilisant tous ses sens. Il sentait sous ses pieds nus, l’épais tapis de feuilles brunies par l’automne et mouillées par la dernière pluie. Soudain, un craquement sec se produisit, et Skippy fut emporté violemment dans un trou profond. Il réussit à amortir sa chute en lançant ses mains sur les côtés des parois du trou. La peau de bête qu’il avait jetée sur son dos avant de partir, s’accrocha aux murs de terre, et se déchira quand il toucha le fond de la caverne. Ses longs cheveux s’accrochèrent sur les bords, et Skippy poussa un hurlement. Il leva la tête vers l’ouverture du trou, et vit la lune. Au moins, elle lui donnait une faible clarté dans cet endroit si sombre. Sa compagne Skippa allait sans doute s’inquiéter de son absence ; mais comment sortir de ce trou ? Il avait quitté le camp pour chasser, car il savait qu’on trouvait plus d’animaux la nuit. Mais, comment n’avait-il pas senti le sol s’affaisser sous ses pieds nus ?

Skippy tâta la terre de chaque côté. Elle était dure et les mottes enfouies dans la paroi entre des pierres ; peut-être pourrait-il se servir de ses ongles longs et acérés pour s’aider à remonter, car personne ne viendrait le chercher là. Il fallait qu’il sorte de ce trou ; il entendit une chouette hululer dans un arbre qui jetait son ombre dans le profond de la caverne ; il chercha autour de lui, à tâtons, si quelque chose pourrait l’aider. Il trouva quelques branches qui paraissaient solides, et qui avaient dû tomber du sol en même temps que lui; il les coupa en plusieurs morceaux.

Skippy avait une idée ; il devait sortir de ce trou sombre ; il essaya d’enfoncer un morceau de branche dans la terre, c’était difficile. Mais il réussit à la faire tenir, grâce à ses ongles ; encouragé par ce premier succès, il enfonça avec force, un autre morceau de branche sur l’autre côté du trou ; il se hissa sur la branche de droite puis sur la branche de gauche ; il entendit un craquement ; sa construction n’était pas assez solide, car il désirait installer les branches suivantes en appuyant ses pieds sur les premières. De la sorte, il formerait une sorte d’escalier jusqu’au sommet du trou.

Skippy sentit un moment de découragement ; mais il pensa au camp, aux animaux sauvages qu’il devait trouver pour manger, et à Skippa qui s’inquiétait. Alors, il reprit ses forces ; il enfonça encore plus loin dans la terre, les deux premières branches installées ; il ne fallait pas qu’elles se cassent et il le fit le plus délicatement possible ; il fit un nouvel essai et posa ses pieds tour à tour sur les deux branches, tentant d’en porter d’autres en même temps, pour les installer au-dessus. Il dérapa car les branches dans ses bras le gênaient. Il se reprit en s’appuyant sur les murs de terre, mais les branches tombèrent de ses bras. Il reposa ses pieds au sol, et chercha un moyen de porter les branches en gardant les mains libres ; il tâta la peau de bête déchirée sur son dos, et s’aperçut qu’il pouvait insérer les branches dans une ouverture entre son bras et son torse ; il sourit intérieurement ; là-haut, la lune avait disparu et Skippy était maintenant complètement dans l’ombre de la sombre grotte ; qu’importe, il recommença son ascension, et cette fois-ci, put insérer fortement chaque branche l’une au-dessus de l’autre pour y appuyer ses pieds.

Skippy transpirait ; il lui fallait beaucoup de force pour entrer chaque branchage dans la terre des deux côté ; arrivé presque au bord du trou, il entendit un bruit de feuilles ; sans doute, un animal fouinait autour ; peut-être, si Skippy s’en sortait, pourrait-il l’attraper ? La faim le tenaillait maintenant ; il ne savait plus combien de lunes avaient passé sans qu’il mange quelque chose.

Skippy fit un dernier effort et réussit à s’appuyer, grâce à ses ongles, au bord du trou, malgré qu’il glissât sur les feuilles mortes. Quelque chose reniflait ses mains ; sans doute l’animal qu’il avait entendu. Pourvu qu’il ne soit pas trop gros, car Skippy se rappela qu’il n’avait plus sa torche, ni aucun outil pour l’attraper. Il sortit enfin ! Le ciel aussi était très sombre ; il allait sans doute pleuvoir et sa peau de bête déchirée ne suffirait pas à le protéger, car les orages étaient très violents. Un éclair apparut, et Skippy put entrevoir dans l’ombre l’animal qui avait senti ses mains. C’était un mulot ; Skippy saisit la dernière branche qui l’avait aidé à sortir, et l’enfonça sur l’animal. Puis il partit en courant vers le camp pour éviter la pluie, emportant le mulot sur la branche qui lui avait servi de pique. Au moins il ne rentrait pas bredouille même si le mulot ne permettrait de manger qu’à lui et à sa compagne. La prochaine fois, il serait plus prudent…  

Claire Deplus, le 22.03.17

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