Voici mon texte concernant le sujet « OMBRE »
Amitiés... Claire
Arbre
Bois, branche
Caverne, cheveux, camp
Dédale
Echarde
Feuilles, froid, forêt
grotte, grimper
Hibou, hurler
I
Joie
K
Lever, lune
Motte, monter, main
Nuage, noir
Orage, ombre, ongles
Pierres, peau de bête
Q
Rat
Sortir, sombre
Terre, trou, torche
U
Voir
W
X
Yack
Zèbre
Skippy marchait dans
le noir à travers la forêt ; sa torche s’était
éteinte et il était loin du camp où il aurait pu la
rallumer. Mais, il avait appris à s’orienter, en utilisant tous
ses sens. Il sentait sous ses pieds nus, l’épais tapis de
feuilles brunies par l’automne et mouillées par la dernière
pluie. Soudain, un craquement sec se produisit, et Skippy fut
emporté violemment dans un trou profond. Il réussit à
amortir sa chute en lançant ses mains sur les côtés des
parois du trou. La peau de bête qu’il avait jetée sur son
dos avant de partir, s’accrocha aux murs de terre, et se
déchira quand il toucha le fond de la caverne. Ses longs
cheveux s’accrochèrent sur les bords, et Skippy poussa un
hurlement. Il leva la tête vers l’ouverture du trou, et vit la
lune. Au moins, elle lui donnait une faible clarté dans cet
endroit si sombre. Sa compagne Skippa allait sans doute
s’inquiéter de son absence ; mais comment sortir de ce trou ?
Il avait quitté le camp pour chasser, car il savait qu’on trouvait
plus d’animaux la nuit. Mais, comment n’avait-il pas senti le sol
s’affaisser sous ses pieds nus ?
Skippy tâta la terre
de chaque côté. Elle était dure et les mottes enfouies dans
la paroi entre des pierres ; peut-être pourrait-il se
servir de ses ongles longs et acérés pour s’aider à remonter,
car personne ne viendrait le chercher là. Il fallait qu’il sorte
de ce trou ; il entendit une chouette hululer dans un arbre
qui jetait son ombre dans le profond de la caverne ; il
chercha autour de lui, à tâtons, si quelque chose pourrait l’aider.
Il trouva quelques branches qui paraissaient solides, et qui avaient
dû tomber du sol en même temps que lui; il les coupa en plusieurs
morceaux.
Skippy avait une idée ;
il devait sortir de ce trou sombre ; il essaya d’enfoncer un
morceau de branche dans la terre, c’était difficile. Mais il
réussit à la faire tenir, grâce à ses ongles ; encouragé
par ce premier succès, il enfonça avec force, un autre morceau de
branche sur l’autre côté du trou ; il se hissa sur la
branche de droite puis sur la branche de gauche ; il entendit un
craquement ; sa construction n’était pas assez solide, car il
désirait installer les branches suivantes en appuyant ses pieds sur
les premières. De la sorte, il formerait une sorte d’escalier
jusqu’au sommet du trou.
Skippy sentit un moment
de découragement ; mais il pensa au camp, aux animaux sauvages
qu’il devait trouver pour manger, et à Skippa qui s’inquiétait.
Alors, il reprit ses forces ; il enfonça encore plus loin dans
la terre, les deux premières branches installées ; il ne
fallait pas qu’elles se cassent et il le fit le plus délicatement
possible ; il fit un nouvel essai et posa ses pieds tour à tour
sur les deux branches, tentant d’en porter d’autres en même
temps, pour les installer au-dessus. Il dérapa car les branches
dans ses bras le gênaient. Il se reprit en s’appuyant sur les murs
de terre, mais les branches tombèrent de ses bras. Il reposa ses
pieds au sol, et chercha un moyen de porter les branches en gardant
les mains libres ; il tâta la peau de bête déchirée sur son
dos, et s’aperçut qu’il pouvait insérer les branches dans une
ouverture entre son bras et son torse ; il sourit
intérieurement ; là-haut, la lune avait disparu et Skippy
était maintenant complètement dans l’ombre de la sombre grotte ;
qu’importe, il recommença son ascension, et cette fois-ci, put
insérer fortement chaque branche l’une au-dessus de l’autre pour
y appuyer ses pieds.
Skippy transpirait ;
il lui fallait beaucoup de force pour entrer chaque branchage dans la
terre des deux côté ; arrivé presque au bord du trou, il
entendit un bruit de feuilles ; sans doute, un animal fouinait
autour ; peut-être, si Skippy s’en sortait, pourrait-il
l’attraper ? La faim le tenaillait maintenant ; il ne
savait plus combien de lunes avaient passé sans qu’il mange
quelque chose.
Skippy fit un dernier
effort et réussit à s’appuyer, grâce à ses ongles, au bord du
trou, malgré qu’il glissât sur les feuilles mortes. Quelque
chose reniflait ses mains ; sans doute l’animal qu’il avait
entendu. Pourvu qu’il ne soit pas trop gros, car Skippy se rappela
qu’il n’avait plus sa torche, ni aucun outil pour l’attraper.
Il sortit enfin ! Le ciel aussi était très sombre ; il
allait sans doute pleuvoir et sa peau de bête déchirée ne
suffirait pas à le protéger, car les orages étaient très
violents. Un éclair apparut, et Skippy put entrevoir dans l’ombre
l’animal qui avait senti ses mains. C’était un mulot ;
Skippy saisit la dernière branche qui l’avait aidé à sortir, et
l’enfonça sur l’animal. Puis il partit en courant vers le camp
pour éviter la pluie, emportant le mulot sur la branche qui lui
avait servi de pique. Au moins il ne rentrait pas bredouille même si
le mulot ne permettrait de manger qu’à lui et à sa compagne. La
prochaine fois, il serait plus prudent…
Claire Deplus, le 22.03.17
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